L'Addiction Sexuelle — La Danse du Feu Perdu

Il est des flammes qui ne réchauffent plus,
des feux qui brûlent sans jamais éclairer.
L'addiction sexuelle naît de ce feu dévoyé —
une énergie sacrée qui a perdu le chemin du cœur.

C'est une soif de fusion,
mais qui s'abreuve dans le désert.
Une quête d'âme, entendue seulement par le corps,
dans le fracas des pulsions répétées.

Tout commence par la tension,
puis vient l'acte, le soulagement… et la chute.
Un cycle de plaisir et de vide,
de honte et d'oubli.
On cherche la chaleur dans des écrans froids,
on croit s'unir, mais on se fuit.

Au fond du ventre, le feu tourne en rond.
L'énergie vitale, prisonnière,
crie sans mots :
« Ramène-moi à la Source. »

La guérison ne vient pas de l'interdiction,
mais de la transmutation.
Respirer avec la pulsion,
lui redonner son sens sacré.
Faire du désir un feu d'art,
et non un feu de fuite.

Car tout est vibration.
Et tant qu'on cherche à combler le vide,
on attire le vide.
Mais quand la conscience revient au cœur,
le manque devient présence.
La sexualité retrouve sa noblesse :
elle ne prend plus, elle offre.

Guérir, c'est redevenir gardien du feu intérieur.
Accueillir le désir comme messager,
non comme ennemi.
Quand le cœur éclaire la chair,
le feu ne détruit plus — il révèle.

Et dans le silence après la tempête,
on comprend enfin :
le plaisir le plus profond
n'est pas dans le corps,
mais dans l'âme qui s'éveille.